Le ronflement n’est pas une respiration normale mais une respiration symptomatique !
Trouver sa cause permet de le traiter et de traiter ses conséquences qui peuvent être graves pour votre santé.
Grâce à des solutions médicales ou naturelles, vous pouvez arrêter de ronfler, améliorer votre sommeil… et celui de vos voisins ! Parlez-en à votre médecin.
Le ronflement est dû à un rétrécissement de l’air dans le pharynx, ce qui produit une vibration du voile du palais, de la luette et de la base de la langue.
Les causes de cette obstruction partielle sont multiples. Certaines personnes ronflent seulement dans certaines situations, par exemple lorsqu’elles ont le nez congestionné.
Lorsque d’autres personnes s’endorment, le relâchement musculaire diminue la rigidité de la trachée, et la base de langue part en arrière sous l’effet de la gravité.
Ce mécanisme provoque le rétrécissement de la trachée.
Si le ronflement est multiple, il existe des prédispositions ou des comportements qui le favorisent.
Le ronflement touche toute la population et les statistiques augmentent avec l’âge. Tout le monde est susceptible de ronfler. Au-delà de 40 ans, 60 % des hommes et 40 % des femmes ronflent. 10% des enfants ronflent.
Plusieurs facteurs sont susceptibles de déclencher ou d’aggraver le ronflement.
En effet, le ronflement peut être causé par des facteurs constitutifs, comme :
Le sexe : les hommes ronflent plus que les femmes (sauf après la ménopause)
L'âge : après 50 ans, le ronflement devient fréquent
Une rétrognathie (quand les dents du bas sont en retrait par rapport aux dents du haut) : ce type d’anatomie a pour conséquence un passage de l’air très étroit
Une cavité buccale symptomatique : un voile du palais ou une luette trop longue, une base de langue épaisse réduisent l’espace disponible pour le passage de l’air
Un surpoids ou une obésité : la graisse au niveau du cou favorise une trachée molle qui se bouche plus facilement
Le ronflement peut également être causé par des comportements, comme :
La position sur le dos : la base de langue va fermer plus facilement la trachée
L'absorption d’alcool ou la prise de médicaments (somnifères, antidépresseurs, …) : ces 2 comportements favorisent le relâchement musculaire et donc le rétrécissement de la trachée
Le tabac : l’inflammation des voies respiratoires gênent le passage de l’air
Par exemple, un homme avec un surpoids et un menton légèrement fuyant aura tendance à plus ronfler qu’une jeune personne avec une mâchoire inférieure avancée.
Mais si cette jeune personne commence à fumer et à consommer des somnifères, son risque augmentera en proportion.
Chez l’enfant, le ronflement est souvent dû à :
Des amygdales très grosses
Des végétations hypertrophiées
Une rhinite
Non, ronfler, même quand on est un homme viril, n’est pas normal. Au mieux, le ronflement ne fait que gêner l’entourage du dormeur. Cependant, ronfler peut être le signe d’un problème médical.
La conséquence médicale principale du ronflement est le syndrome d’apnée du sommeil ou le syndrome de résistance des voies aériennes supérieures.
L’apnée du sommeil se caractérise par des arrêts respiratoires pendant le sommeil.
Avec le temps, la ronchopathie (le terme médical qui désigne la ronflement) évolue avec l’âge, la prise de poids, le manque de sport, ou au contraire la prise de muscles. Les facteurs de risque s’accumulent avec le temps. Ignorer le problème a donc des conséquences sur votre santé à court et long terme.
Les risques associés sont de deux nature différentes :
Un des risques associés du ronflement est social :
Les relations affectives avec par exemple une insomnie du conjoint
Une somnolence ou manque de concentration au travail
Des troubles de l’humeur
L'autre type de risques associés au ronflement est médical :
L'hypertension artérielle
Les troubles cardiovasculaires
La dépression
Le diabète
Afin de savoir si votre ronflement cache un trouble du sommeil plus important, il existe des questions à se poser. Le problème est qu’il est difficile de s’auto-analyser puisque l’on dort pendant ces épisodes de ronflement.
C'est le conjoint qui, le plus souvent, détecte les symptômes suivants :
Ronflements bruyants
Pauses respiratoires de plus de 10 secondes
Sommeil agité
Réveils nocturnes
Lorsque l’on est seul ou que l’on a besoin d’un support externe pour évaluer la dangerosité de son ronflement, des tests existent. Par exemple, le questionnaire STOP-BANG permet de savoir si vous risquez de faire des apnées obstructives du sommeil.
Les questions du test STOP-BANG sont :
Vous ronflez bruyamment (suffisamment pour que l’on vous entende à travers des portes fermées) ?
Vous vous sentez souvent fatigué(e), épuisé(e) ou somnolent(e) pendant la journée ?
Est-ce que quelqu’un a déjà remarqué que vous arrêtiez de respirer pendant votre sommeil ?
Vous avez déjà été traité(e) pour de l’hypertension ?
Votre IMC (Indice de Masse Corporelle) est supérieur à 35 ?
Vous avez plus de 50 ans ?
Votre tour de cou est supérieur à 40 cm ?
Vous êtes un homme ?
Et vous, quel est votre score ?
A partir de 3 réponses positives, vous êtes concernés : parlez-en à votre médecin.
En fonction de votre score, un examen du sommeil vous sera prescrit afin de déterminer avec exactitude la gravité de votre ronflement. Votre médecin vous prescrira alors une polygraphie ventilatoire ou une polysomnographie.
François est un fumeur régulier et ronfle depuis des années. Sa femme s’en plaint régulièrement et a récemment décidé de changer de chambre à coucher.
François aimerait arrêter le tabac mais c’est selon lui le seul remède contre la fatigue et le stress.
Il est très satisfait de pouvoir s’endormir en toutes circonstances. Ce dernier indice va convaincre sa femme d’investiguer. Il répond au questionnaire STOP BANG et obtient un score de 4.
Son médecin lui propose de réaliser une polygraphie ventilatoire. Suite à l’examen du sommeil , il apparaît que sa facilité d’endormissement est en réalité le signe d’une dette de sommeil et donc d’un sommeil non réparateur.
Son examen du sommeil met en lumière une apnée du sommeil modérée. Grâce à un traitement adapté (voir plus bas), François ne ronfle plus, dort mieux et a pu arrêter le tabac plus sereinement.
L’examen de votre ronflement est remboursé par la sécurité sociale. Des spécialistes du sommeil sont disponibles pour vous aider à mieux comprendre les causes de votre ronflement.
Le traitement du ronflement dépend :
des causes et des risques qui lui sont associées,
de la gêne qu'il crée dans l'entourage,
des conséquences médicales.
Tout le monde est différent. Que ce soit le physique, les conditions de vie ou le comportement. Il est nécessaire de disposer d’un traitement adapté au patient : si le patient est réfractaire à la solution, le problème ne sera pas réglé. C’est pourquoi il existe plusieurs traitements médicaux pour le ronflement.
Plusieurs solutions médicales existent en fonction de la sévérité du ronflement, de ses conséquences et du mode de vie du patient :
La solution la plus répandue en France est la PPC : (pression positive continue). Elle consiste en un ventilateur qui va pousser l’air dans votre trachée afin que vous respirez normalement tout au long de la nuit.
L’orthèse d’avancée mandibulaire : c’est un appareil dentaire qui se positionne sur les dents pendant la nuit qui permet d’avancer la mâchoire inférieure pour augmenter l’espace derrière la base de langue et éviter que la trachée ne se bouche.
Les traitements chirurgicaux : certaines obstructions sont dues à des problèmes physiques. Un grand nombre de procédures existe et peuvent être proposées par votre médecin.
Le traitement d'autres problèmes médicaux comme une rhinite allergique peuvent faire disparaître le ronflement.
Il existe beaucoup de solutions anti ronflement comme des bandelettes anti ronflement, pulvérisateurs, languettes, sprays, ou des aérosols.
Attention ! Aujourd’hui en France, le ronflement n’est pas considéré comme un problème médical ou une maladie ; les fabricants n’ont donc pas besoin de prouver l’efficacité de leur produit.
Ces conseils peuvent vous être utiles dans votre lutte contre le ronflement :
Arrêter le tabac,
Eviter au maximum les somnifères, les antidépresseurs,
Diminuer votre consommation d’alcool,
Dormir sur le côté ou le ventre,
Éviter le surpoids,
Discuter avec votre médecin des méthodes pour dégager votre nez.
Reprenons l’exemple de François. A la suite d’un diagnostic d’une apnée du sommeil, son médecin lui propose de tester le port d’une orthèse d’avancée mandibulaire. Après quelques réglages, François ne ronfle plus, se sent plus en forme dans la journée et a suffisamment d’énergie pour arrêter de fumer !
Avec SomnoLink, vous pouvez effectuer une polygraphie dans le confort de votre domicile. Cet examen non invasif est la clé des nuits calmes et d’un sommeil réparateur. Faites appel à un spécialiste pour trouver le traitement adapté à votre ronflement.