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Une apnée centrale du sommeil est une pause respiratoire due à une commande ventilatoire irrégulière, sans obstruction des voies aériennes. Consultez si vous avez une somnolence qui persiste, des arrêts respiratoires sans étouffement, ou une fatigue malgré traitement.

Apnée centrale du sommeil : le mécanisme en clair
L’apnée centrale du sommeil fait partie des troubles respiratoires du sommeil.
Elle survient lorsque la commande respiratoire, c’est-à-dire le signal envoyé par le cerveau pour respirer, devient irrégulière.
L’effort thoraco-abdominal cesse pendant au moins dix secondes et le débit d’air s’interrompt, sans obstruction des voies aériennes.
Ce trouble est parfois appelé simplement apnée centrale dans les comptes rendus.
La différence clé avec l’apnée obstructive tient à l’effort respiratoire, absent ici et présent dans l’obstructive.
Une apnée mixte associe les deux mécanismes.
Apnée mixte : une forme intermédiaire
L’apnée mixte débute par une pause centrale, puis devient obstructive.
L’effort respiratoire revient, mais il se heurte cette fois à des voies aériennes qui ne laissent pas bien passer l’air.
Cette forme peut traduire une respiration instable ou une adaptation incomplète à un traitement.
L’enregistrement du sommeil précise la part centrale et la part obstructive.
Dans le cadre d’un traitement sous PPC, votre médecin vous proposera ensuite un réglage ou un mode de ventilation adapté à votre situation.
L’objectif est de stabiliser votre respiration et d’améliorer votre vigilance dans la journée.
Causes et contextes les plus fréquents
Les apnées centrales du sommeil ont plusieurs origines. Elles peuvent apparaître en lien avec une insuffisance cardiaque, des médicaments dépresseurs respiratoires, certaines maladies neurologiques, une émergence sous traitement, ou encore lors de séjours en altitude.
Insuffisance cardiaque et respiration de Cheyne–Stokes
Quand le cœur est fragile, la respiration devient irrégulière la nuit.
La respiration devient progressivement plus ample (crescendo), puis moins ample (décrescendo), puis laisse place à une pause. Ce cycle répété correspond à la respiration de Cheyne–Stokes.
Un dépistage régulier fait partie du suivi cardiologique.
Prise d’opioïdes ou d’autres dépresseurs respiratoires
Les opioïdes et certains sédatifs ralentissent le travail du centre respiratoire.
Le cerveau réagit moins bien aux variations de dioxyde de carbone.
Des pauses centrales alors peuvent apparaître ou s’accentuer.
Parlez à votre médecin avant tout changement de traitement.
Apnée centrale émergente sous traitement par PPC
Au début d’un traitement par PPC pour une apnée obstructive, des apnées centrales peuvent survenir.
Elles disparaissent souvent en quelques semaines avec des réglages adaptés.
Un contrôle des données et un suivi rapproché rassurent.
Respiration périodique d’altitude
En altitude, l’air contient moins d’oxygène.
Les séjours en altitude peuvent provoquer une instabilité de la commande respiratoire, avec alternance de respirations amples et de pauses centrales.
Ces épisodes diminuent généralement avec l’acclimatation ou une aide ventilatoire ciblée.
Causes neurologiques plus rares
Parfois, une atteinte du tronc cérébral ou un accident vasculaire cérébral perturbe la commande respiratoire.
Un avis spécialisé recherche la cause et guide votre prise en charge.
Ce contexte nécessite souvent une prise en charge globale du sommeil. Vous pouvez relire les grandes familles de troubles dans notre article sur les troubles du sommeil.
Symptômes et situations évocatrices
Cette section vous aide à repérer ce qui doit vous alerter au quotidien et à savoir quand demander un avis médical.
Les points qui suivent servent de repères sans établir un diagnostic. Ils vous serviront de référence surtout si votre activité implique la conduite ou des machines.
Les symptômes fréquents
L’apnée centrale du sommeil passe souvent inaperçue.
Elle ne provoque pas toujours de ronflements ni de sensation d’étouffement.
Pourtant, certains signes doivent alerter.
Vous ressentez une fatigue persistante malgré un sommeil de durée suffisante.
Vous somnolez dans la journée, même après plusieurs nuits avec un traitement censé corriger vos apnées.
Vous vous réveillez parfois en sursaut, le souffle court mais sans blocage ressenti.
Des maux de tête au réveil ou une baisse de concentration peuvent aussi être présents.
Si ces signes persistent, parlez-en au médecin pour envisager un enregistrement du sommeil.
Cet examen vérifiera la présence d’apnées centrales et la fréquence des épisodes.
Comment confirmer le diagnostic ?
Le diagnostic d’une apnée centrale du sommeil repose sur des enregistrements précis du sommeil et de la respiration.
Ces examens font partie des examens du sommeil et permettent de vérifier si les pauses respiratoires surviennent sans effort thoracique.
Polygraphie ventilatoire
La polygraphie ventilatoire mesure votre respiration pendant la nuit grâce à des capteurs.
Elle distingue les apnées centrales, où l’effort respiratoire disparaît, des apnées obstructives, où l’effort persiste malgré le blocage.
Polysomnographie
La polysomnographie enregistre le sommeil, la respiration et le taux d’oxygène dans le sang.
Elle précise le moment où apparaissent les apnées centrales et leur lien avec les stades de sommeil ou des micro-éveils.
Oxymétrie nocturne
Un capteur placé au doigt mesure les variations d’oxygène dans le sang.
L’oxymétrie nocturne est un examen simple qui détecte les désaturations liées aux apnées, mais ne distingue pas leur type.
Il oriente vers un bilan plus complet si nécessaire.
L’oxymétrie est systématiquement intégrée à la polygraphie ventilatoire et à la polysomnographie.
Capnographie transcutanée
Un capteur posé sur la peau suit l’évolution du dioxyde de carbone pendant la nuit.
La capnographie transcutanée aide à repérer une hypoventilation ou une mauvaise régulation de la respiration.
Cet examen complète la polygraphie ou la polysomnographie en cas de doute.
Traitement de l’apnée centrale du sommeil
Le traitement vise d’abord la cause.
Vous gagnez à l’identifier tôt pour choisir la bonne stratégie et réduire les symptômes.
Corriger la cause identifiée
Le traitement commence par trouver la cause fondamentale.
L’équipe médicale ajuste les médicaments concernés, optimise la prise en charge cardiaque et planifie les contrôles.
Après un séjour en altitude, l’acclimatation et un suivi court limitent souvent les épisodes.
Ventilations et aides adaptées
Selon votre profil, le médecin peut proposer une pression positive continue (PPC) réglée finement, une servoventilation (mode qui ajuste en continu le soutien pour corriger les pauses centrales) ou une oxygénothérapie (apport complémentaire en oxygène la nuit).
Ces solutions appartiennent aux dispositifs médicaux du sommeil et se prescrivent après un enregistrement et un réglage adaptés à votre profil.
Le choix dépend du type d’apnées, de votre cœur et de vos autres traitements.
L’objectif est de stabiliser la commande respiratoire et d’améliorer votre sommeil.
Suivi et ajustements
Un contrôle des données et un rendez-vous de suivi permettent d’ajuster les réglages.
Signalez une fatigue persistante, des maux de tête au réveil ou une somnolence diurne.
Ces éléments guident les adaptations et vérifient l’efficacité sur la durée.
Selon la cause identifiée, votre prise en charge peut rejoindre les approches décrites dans notre article dédié au traitement des troubles du sommeil.
FAQ
Comment puis-je suspecter une apnée centrale si je ne ronfle pas ?
Vous pouvez la suspecter si vous avez une somnolence persistante, des réveils courts avec souffle coupé sans étouffement, ou une fatigue malgré un traitement déjà en place. Un enregistrement du sommeil confirme le type d’apnées.
Mes apnées centrales varient d’une nuit à l’autre. Est-ce normal ?
Vous pouvez observer des variations selon la position, les stades de sommeil, les médicaments ou une maladie cardiaque associée. Un suivi et un contrôle des données aident à interpréter ces fluctuations et à adapter la prise en charge.
Puis-je conduire si j’ai une apnée centrale non traitée ?
Vous devez évaluer votre somnolence et votre vigilance. En cas de somnolence au volant ou de baisse d’attention, vous évitez de conduire et vous consultez rapidement. Le traitement réduit le risque et sécurise la conduite.
Dois-je arrêter mes opioïdes si mon compte rendu mentionne des apnées centrales ?
Ne stoppez pas seul vos médicaments. Contactez le médecin prescripteur pour discuter d’un ajustement ou d’une alternative. Cette étape peut diminuer les pauses centrales et améliorer la qualité du sommeil.
L’apnée mixte demande-t-elle un traitement différent de l’apnée centrale ?
Vous recevez un traitement ajusté à la part centrale et à la part obstructive observées sur l’enregistrement. Les réglages ou le mode de ventilation s’adaptent au mécanisme dominant pour améliorer les résultats.
Conclusion
L’apnée centrale du sommeil se confirme par un enregistrement adapté. Le traitement s’ajuste à votre situation et évolue avec le suivi. Signalez toute fatigue persistante ou somnolence. Ces informations guident les réglages et améliorent votre vigilance au quotidien. Si ces symptômes persistent, prenez rendez-vous pour un enregistrement du sommeil et discutez des résultats avec votre médecin afin d’adapter la prise en charge.
Patients : Prenez rendez-vous ou demandez à être rappelé(e) pour une consultation avec un spécialiste.
Médecins : Confiez l’installation et l’analyse des enregistrements des examens du sommeil à SomnoLink
Ce contenu informatif ne remplace pas un avis médical.



