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Les Explorations cardio-respiratoires nocturnes sont les examens respiratoires du sommeil qui mesurent l’oxygène et le dioxyde de carbone pendant la nuit, notamment l’oxymétrie et la capnographie. Elles aident à dépister une hypoxémie ou une hypoventilation et à préciser l’origine des désaturations. Consultez si des pauses respiratoires sont observées, si une somnolence diurne marquée persiste ou si des maux de tête au réveil surviennent.
À quoi servent les explorations cardio-respiratoires nocturnes ?
Les explorations cardio-respiratoires nocturnes évaluent les échanges gazeux pendant le sommeil pour orienter la prise en charge. L’objectif est de vérifier s’il existe une hypoxémie nocturne, c’est-à-dire une baisse de l’oxygène, et de détecter une hypoventilation, lorsque le dioxyde de carbone s’élimine mal.
Elles sont proposées lorsque la polygraphie ventilatoire nocturne met en évidence des désaturations difficiles à interpréter ou lorsque la polysomnographie (ou vidéo-polysomnographie) montre des anomalies sans cause évidente. Elles servent aussi à vérifier des valeurs inhabituelles relevées par un saturomètre grand public.
Elles sont particulièrement utiles si l’on suspecte une hypoventilation nocturne.
Des éléments cliniques peuvent alerter comme une prise de poids récente, un essoufflement inhabituel, des céphalées (maux de tête au réveil), une maladie neuromusculaire ou une déformation thoracique.
Dans le syndrome d’apnées du sommeil, elles aident à comprendre pourquoi des symptômes persistent malgré un traitement par pression positive continue (PPC).
En cas de BPCO, d’obésité ou d’insuffisance respiratoire chronique, elles mesurent l’impact nocturne et guident d’éventuels ajustements thérapeutiques.
Elles servent aussi au suivi des traitements à domicile.
On vérifie l’efficacité d’une PPC, d’une ventilation non invasive (VNI) ou d’une oxygénothérapie et l’on ajuste les réglages si nécessaire.
Chez l’enfant, elles sont indiquées en cas de ronflement marqué, de maladie neuromusculaire ou de certaines malformations cranio-faciales, surtout s’il existe des signes de respiration insuffisante la nuit.
Pour replacer ces explorations dans le parcours d’évaluation, consulter Examen du sommeil – types, tests et outils d’évaluation.
À retenir
Ces explorations répondent à deux questions simples : l’oxygène baisse-t-il pendant la nuit et le dioxyde de carbone s’élève-t-il, signe d’une respiration trop faible.
Les réponses guident la suite du bilan et les ajustements de traitement.
Lorsque les résultats confirment un trouble respiratoire, un traitement par dispositifs médicaux du sommeil peut ensuite être proposé pour stabiliser la respiration pendant la nuit.
Quels examens sont disponibles ?
Les explorations cardio-respiratoires nocturnes regroupent deux examens complémentaires.
Le premier mesure l’oxygène.
Le second suit le dioxyde de carbone.
Le choix dépend de la question posée et du contexte clinique.
Oxymétrie nocturne
L’oxymétrie nocturne mesure en continu la saturation en oxygène (SpO₂) pendant le sommeil.
Elle permet d’identifier les désaturations et d’en estimer la fréquence.
Cet examen simple et accessible est souvent proposé en première intention pour confirmer une hypoxémie nocturne et en préciser la sévérité.
La description des résultats inclut la saturation moyenne, le niveau le plus bas atteint pendant la nuit, appelé nadir, et le temps passé sous des seuils comme 90 ou 88 pour cent.
Des mouvements ou une perfusion périphérique insuffisante peuvent altérer la fiabilité du signal.
Capnographie transcutanée nocturne
La capnographie transcutanée nocturne, appelée ci-après capnographie, enregistre le dioxyde de carbone (PtcCO₂) à travers la peau grâce à un capteur chauffant.
La capnographie complète l’oxymétrie lorsqu’une hypoventilation est suspectée, en mettant en évidence une élévation progressive du CO₂ parfois invisible sur la saturation en oxygène.
L’analyse retient la PtcCO₂ moyenne, le pic et la durée au-dessus de 45 ou 50 millimètres de mercure.
Plus technique et nécessitant une lecture experte, elle s’avère décisive pour documenter une hypercapnie nocturne et orienter la prise en charge.
En pratique
Oxymétrie pour répondre à la question « l’oxygène baisse-t-il la nuit ? ».
Capnographie ajoutée en cas de suspicion d’hypoventilation ou d’interprétation incertaine.
Les deux examens peuvent être réalisés séparément ou ensemble selon la situation.
Quels paramètres sont analysés et comment interpréter les résultats ?
Voici ce que vous trouverez dans le compte rendu et la manière dont ces chiffres orientent la suite de la prise en charge.
Ce que montre l’oxymétrie nocturne
Le compte rendu mentionne la saturation moyenne en oxygène, le nadir, et la proportion de temps passée sous 90 ou 88 %.
L’index de désaturation par heure, ou ODI, indique la fréquence des baisses.
L’ensemble situe la sévérité d’une hypoxémie nocturne et aide à décider des examens complémentaires ou d’un ajustement de traitement.
Ce que montre la capnographie nocturne
La capnographie transcutanée suit la pression partielle transcutanée de dioxyde de carbone, abrégée PtcCO₂.
Le compte rendu précise la valeur moyenne, la valeur maximale et la durée passée au-dessus de seuils comme 45 ou 50 mmHg.
Une élévation progressive au cours de la nuit suggère une hypoventilation.
La qualité du signal et la stabilité du capteur sont vérifiées avant l’interprétation.
Mettre les chiffres en perspective
Lorsque nécessaire, ces données sont rapprochées d’un enregistrement du sommeil, polygraphie ventilatoire ou polysomnographie, afin de relier les variations d’oxygène et de CO₂ aux événements respiratoires observés.
Cette lecture conjointe précise l’origine des anomalies et guide l’adaptation de la prise en charge.
Ces résultats prennent tout leur sens face aux troubles respiratoires du sommeil.
À savoir
Les seuils chiffrés orientent la décision médicale, mais leur signification dépend du contexte clinique et de la qualité du signal.
Le médecin explique ce que ces résultats impliquent pour le suivi et les traitements.
Apports, limites et pièges fréquents
Les explorations cardio-respiratoires nocturnes apportent une photographie objective des échanges gazeux pendant le sommeil et aident à prioriser les suites du bilan et du traitement.
Elles constituent aussi un point de référence utile pour le suivi dans le temps.
Leurs limites tiennent surtout à la qualité du signal et aux conditions d’enregistrement.
Des mouvements, un refroidissement des extrémités, un capteur mal positionné ou insuffisamment stabilisé peuvent fausser les mesures.
Avant toute conclusion, vérification du signal et cohérence clinique sont indispensables.
Pièges courants à connaître : saturation artificiellement basse en cas de vernis ou de doigt froid, dérive progressive du signal liée au capteur cutané, nuit trop courte ou sommeil très fragmenté.
En cas d’incertitude, un contrôle ciblé est privilégié plutôt qu’une interprétation hâtive.
À retenir
Un signal fiable et une lecture contextualisée priment.
En cas de doute, mieux vaut répéter l’enregistrement ou compléter le bilan que conclure trop vite.
À domicile ou en centre ?
À domicile, l’examen se déroule dans vos habitudes de sommeil.
Cela limite les déplacements et facilite l’endormissement.
Cette option convient dans la plupart des situations, à condition d’avoir reçu des consignes claires et un contact en cas de difficulté.
En centre, l’équipe vous accompagne pour la pose et la vérification des capteurs.
Cette solution est privilégiée si un premier enregistrement à domicile a été de qualité insuffisante, si une intolérance au capteur est à craindre ou si un protocole plus complet est prévu.
La sécurité et le confort restent prioritaires.
La peau doit être propre et sèche.
Une sensation de chaleur au point de contact du capteur de dioxyde de carbone est attendue.
En cas de douleur, de rougeur persistante ou d’inconfort marqué, il faut interrompre l’examen et prévenir l’équipe.
Limites et situations particulières
Les explorations cardio-respiratoires nocturnes sont utiles mais ne remplacent pas un enregistrement complet du sommeil.
Elles décrivent bien les variations d’oxygène et de dioxyde de carbone, mais ne renseignent pas sur la structure du sommeil ni sur les micro-éveils.
Elles peuvent donc passer à côté de certains troubles du sommeil si elles sont réalisées seules.
Organisation et remboursement en France
L’exploration est prescrite par un médecin lorsque la situation clinique le justifie.
Le matériel est fourni par une structure habilitée et l’objectif est d’enregistrer une nuit entière.
Après l’examen, un compte rendu clair vous est remis et transmis aux médecins désignés.
La prise en charge dépend de l’indication, du type de dispositif et de votre parcours de soins.
Selon les cas, l’examen peut être remboursé en totalité ou en partie.
Votre médecin et votre assurance maladie peuvent préciser les modalités applicables à votre situation et indiquer les justificatifs à fournir.
FAQ
Voyager avec le matériel : contraintes, autonomie et précautions à connaître ?
Les dispositifs d’oxymétrie sont portables (pas ceux de la capnographie car très peu adaptés).
Vérifiez la durée de la batterie et prévoyez un transport sécurisé des capteurs.
En cas de voyage aérien, il est conseillé d’informer la compagnie si du matériel médical est emporté.
Altitude ou séjour en montagne : quel impact sur la saturation nocturne mesurée ?
En altitude, la saturation en oxygène diminue physiologiquement.
Une oxymétrie nocturne peut donc montrer des valeurs plus basses sans qu’il s’agisse d’une maladie.
L’interprétation doit tenir compte de l’altitude du lieu de séjour.
Nuit écourtée ou sommeil agité : l’examen reste-t-il valable ?
Oui s’il existe plusieurs heures de signal de bonne qualité. En cas de durée très courte ou d’artefacts répétés, l’interprétation devient prudente et une seconde nuit peut être proposée.
Fièvre, rhume ou aggravation respiratoire récente : faut-il reporter l’examen ?
Oui si l’état aigu risque de fausser les mesures ou de gêner le port des capteurs. Le report est préférable jusqu’au retour à l’état habituel. Le médecin confirme la conduite à tenir.
Enfant et nourrisson : existe-t-il des capteurs pédiatriques et des consignes spécifiques ?
Oui, il existe des capteurs adaptés aux petites tailles et aux peaux fragiles. Les consignes sont expliquées aux parents pour garantir une nuit d’enregistrement de qualité et limiter l’inconfort.
Grossesse : quand proposer ces explorations et y a-t-il des précautions particulières ?
Elles peuvent être indiquées en cas de suspicion d’apnée du sommeil ou d’hypoventilation. La réalisation est sans danger, mais le choix du dispositif et la surveillance sont adaptés au contexte obstétrical.
Conclusion
Les explorations cardio-respiratoires nocturnes précisent si l’oxygène baisse pendant le sommeil (oxymétrie) ou si le dioxyde de carbone s’élève, évoquant une hypoventilation (capnographie). Le choix de l’examen dépend de la question clinique et les deux peuvent être associés pour une réponse plus complète. Les résultats guident ensuite les ajustements de traitement et le suivi. Si vous notez des pauses respiratoires, une somnolence marquée, des maux de tête au réveil ou un essoufflement qui progresse, parlez-en à votre médecin ou à un spécialiste du sommeil pour organiser l’évaluation la plus adaptée.
Patients : Prenez rendez-vous ou demandez à être rappelé(e) pour une consultation avec un spécialiste.
Médecins : Confiez l’installation et l’analyse des enregistrements des examens du sommeil à SomnoLink
Ce contenu informatif ne remplace pas un avis médical.



